2 jours à Toulouse, c’est bien trop court ! Mais ça permet quand même de faire de belles visites, surtout quand on est guidé à travers la ville. Après une découverte de la ville, entre patrimoine architectural et musées, c’est Cloé du blog C’est Cloé sans h qui nous a gentiment proposé une visite thématique « street art », et nous a accompagnés à travers les différents quartiers de la ville.
Dans la deuxième ville la plus graffée de France, il y a de quoi faire, et de quoi lever les yeux en l’air !
Les origines du graff à Toulouse
Direction le quartier Arnaud Bernard tout d’abord, pour une fresque signée Soone, l’un des membres de la très réputée Truskool. Située au jardin d’Embarthe, un petit square verdoyant et tranquille où se pressent les familles, cette oeuvre déjà historique date des années 1990.
Cloé nous y explique l’origine de cet art, apparu dans les années 1960 aux Etats-Unis et considéré à ses débuts comme illégal, avant de devenir une discipline artistique à part entière.
La rue Gramat, entièrement colonisée par les graffs, n’est pas sans charme. On aime ou on n’aime pas, mais l’accumulation mouvante des dessins ne laisse pas indifférent. J’ai aimé ce joyeux bazar, qui néanmoins à ses codes, ces mélanges de couleurs et de styles, la vie quoi !
Rencontre d’artiste
En route vers le quartier Montaudran maintenant, à la découverte d’un lieu étonnant : l’espace Cobalt, une friche industrielle reconvertie en lieu culturel dédié au street art et aux cultures urbaines depuis quelques années.
Né d’une initiative privée, le site a pour vocation d’accueillir des événements privés mais aussi publics, comme des expositions, sur 800 m². Des ateliers d’artistes et des bureaux de créatifs sont également installés dans deux bâtiments industriels historiques exploités jusqu’en 1970 par la société Latécoère puis Bréguet Aviation.
Coup de coeur pour cette oeuvre d’ECB, artiste allemand.
Juste ouvrir les yeux...
Nous avons eu la chance de rencontrer le graffeur Tilt, figure toulousaine de renommée internationale, qui nous a parlé de son parcours, des graffs de rue et des expos, de ses pratiques sur les trains ou les rampes de skateboard, de l’influence de ses voyages…
Un formidable moment de rencontre, et un univers chaleureux que j’ai beaucoup aimé !
Graffs de ville, graffs de rues
Au hasard des rues, en retournant vers l’hôtel, nous avons pu admirer des oeuvres magnifiques, d’auteurs et de styles divers…
Fresques dues aux artistes Azot, Sismik, Reso et Mondé, avenue Saint-Exupéry. Créations réalisées dans le cadre de l’événement Sô Tolosa mis en place par la MJC du pont des Demoiselles en partenariat avec le Mapcu (Mouvement associatif pour les cultures urbaines), elles évoquent la Piste des géants, référence au futur musée Mémoire de l’aéropostale qui doit ouvrir en 2018 sur le site de Montaudran avec les créations de la Compagnie La Machine dirigée par François Delarozière.
Oeuvre de Reso, graffeur toulousain, en bord du canal du Midi dans le quartier Saouzelong.
Toute proche, la réalisation de deux allemands, SatOne et Wow.
Oeuvre d’Aryz, artiste brésilien, située près du pont des Demoiselles, créée dans le cadre du festival Rose béton.
Pour aller plus loin :
L’office de tourisme de Toulouse propose un parcours graff et des visites thématiques en saison.
Chaque année le festival rose béton, dédié aux cultures et pratiques urbaines, dissémine de nouvelles oeuvres dans la ville.
D’autres lieux de visite proposés par des blogueurs : la worldcoolture, streetartnews…
Un livre pour en savoir plus : Truskool : une histoire du graffiti à Toulouse, paru chez Atlantica en avril 2016 (22,90€).
Pour revoir mes autres billets sur Toulouse, c’est ici, et là !
Et vous, le street art, le graff, vous aimez, ça vous parle ?
#EnFranceAussi
Voilà une ballade super originale, merci beaucoup pour cette découverte. Il y a des oeuvres absolument magnifiques et je ne suis pas insensible à cet art.
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Moi j’aime beaucoup la vie que ces peintures apportent dans des lieux pas toujours évidents à mettre en valeur ! A découvrir dans d’autres villes maintenant…
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Ton article est génial! Je constate que nos parcours ont en commun les grandes lignes, mais tu as vu des endroits dans lesquels je ne suis pas allée. Ce qui est passionnant c’est de voir les mêmes endroits complètement changés, comme la rue Gramat qui n’affichaient pas du tout les mêmes graffitis samedi! 😀
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Merci ! Effectivement c’est ce que j’aime aussi, voir de nouvelles oeuvres, les mêmes lieux qui évoluent grâce à elle, un art en mouvement… Merci de ta visite.
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Je ne savais même pas que Toulouse est la 2è ville la plus graffée de France, alors que j’y habite ahah… merci pour cet article où j’ai découvert pas mal de choses du coup ! J’aime beaucoup cette idée de créer de l’art sur les murs de la ville 🙂
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Merci de ta visite sur le blog, je suis ravie de t’avoir fait découvrir ta ville sous un autre aspect !
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Comme tu dis, on aime ou on aime pas, mais il faut bien reconnaître qu’il faut vraiment être un artiste pour faire de telles fresques murales ! J’avoue que j’ai longtemps cru moi aussi que c’était illégal, et j’en ai appris un peu plus sur cet art une première fois avec l’article de Cécile, du blog « Famille France Trotteuse) : j’avais été totalement bluffée de découvrir que certains en faisaient leur métiers, comme Tilt dont tu parles toi aussi ici, avec des renommées pouvant être internationales ! Ton article me replonge à nouveau dans cet univers qui restait jusqu’alors méconnu pour moi. Maintenant je regarde les fresques d’un autre oeil, et je suis bien contente de savoir tout ça ! Merci beaucoup pour ce partage vraiment instructif !
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Avec plaisir, c’était vraiment une belle idée de visite, ça pousse à voir des lieux différents, et à être attentif à cet art de rue auquel on ne prête souvent pas attention, mais qui est bien plus présent qu’on ne le pense !
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[…] Pour poursuivre la balade voici mes deux autres articles : Une nuit à Toulouse et Toulouse en mode street art […]
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[…] vous ai parlé de mon week-end à Toulouse, entre monuments, musées et art de rue, une belle occasion de redécouvrir cette jolie ville et de rencontrer quelques blogueurs du RDV […]
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[…] (ou les villages !) que l’on visite. Sur le blog, je vous ai d’ailleurs parlé du street art à Toulouse, mais également à Fanzara en Espagne. Aujourd’hui c’est à Funchal, sur l’île […]
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